Prise de conscience!

La nuit fût plutôt bonne bercée par une délicieuse brise. Les chants stridents du mégaphone récitant les prières bouddhistes ne nous ont même pas réveillés.

En sortant du petit déjeuner, nous recommencions une chaine humaine de seau de ciment pour bétonner le chemin allant de l’école jusqu’aux toilettes.

Puis commença l’épopée du plastique !

David entreprit de bruler dans un four des plastiques gisants sur le sol du chantier. Ici, brûler les déchets à ciel ouvert est  « la manière la plus écologique ».Nous étions quelque peumal a l’aise de jeter les plastiques dans le feu, ce dernier nous répondant par une épaisse fumée noire. il nous vint alors une prise de conscience générale sur la gestion de nos déchets. Que l’on soit en suisse ou en inde la façon dont on élimine nos déchets reste la même, on les incinère ! Les cendres persistent et polluent les sols et les fumées vont dans l’atmosphère pour peu quel soient filtrée. Nous ne connaissions pas encore le programme de l’après-midi, mais la réflexion de cette matinée n’était qu’un avant-gout .

En effet l’idée était de ramasser une partie des plastiques que les villageois jettent inconsciemment par terre. Nous lancions le geste et rapidement beaucoup d’enfants nous rejoignaient. Ce fut une grande surprise pour nous de voir que la plupart des enfants ne savaient pas ce qu’était un déchet et qu’à plusieurs reprises il fallait stopper les enfants en train de remplir des sacs de noix de coco et de feuille d’arbre.

La première partie de la récolte a commencé avec beaucoup d’entrain puis pour certains d’entre nous une phase de découragement mêlé à des réflexions nous immobilisa une demi-heure. Le feu et sa fumée envahissante pesait sur le village.

Mais un second élan de nettoyage surgi. On percevait le poids de notre influence sur la population . Tout en sachant que notre travail n’était qu’esthétique. Sous la terre des couches de plastique demeurent là depuis plusieurs années. Il ne s’agissait pas de dépolluer le terrain contaminé, mais plutôt d’amorcer l’éveil des consciences (plus particulièrement des enfants)par rapport a l’abondance et la consommation du plastique. 

Un dernier épisode marquant la journée survient lorsqu’on demande au cuisinier ce qu’il faisait de nos déchets. Il nous emmena vers un lit de rivière asséché ou toute nous ordures ménagères y était déversées. Il nous venait comme un sentiment de culpabilité et d’impuissance. La meilleure solution reste de boycotter le plastique pour que les lobbys arrêtent d’en produire et que l’on revient aux matériaux 100% recyclables (verre, alu…) 

Après une journée intense et impactante, nous sommes allés visiter 3 maisons locales, dont une fabrique d’huile, de tournesol. Chaque maison nous accueillant avec l’apéritif et un grand sourire. 

La journée s’acheva rapidement étant donné le chantier prévu à 6 heures demain matin. Chacun nous regagnons nos rêves avec certainement des éléments en commun :

Le Ciment, du plastique,  des tournesols…

Nils