Ce matin encore bien au chaud dans nos lits nous avons entendu quelques bruits dans la cuisine – c’était notre équipe cuisine qui dès 5h du matin était affairé a nous préparer des excellents gâteaux « ananas-banane » au bain-marie. Un peu plus tard nos jeunes malgaches arrivaient les bras chargé de fleurs pour décorer notre réfectoire pour les 17 ans d’Ines ! Bonne anniversaire !
Apres le weekend de visite et de repos nous avons donc repris nos pelles et notre courage et nous sommes parti terminer le réservoir et poursuivre l’enterrement des tuyaux d’adduction d’eau qui passeent à travers champs, route, chemin, rivière et même rizière.
Le soleil était de la partie ce qui rapidement à fait grimper la température et transpirer notre petite équipe de travailleur. Mais aussi la bonne humeur a pris son ampleur et tous cela sous les rires et denses regard de quelques enfants pas loin de nous pour regarder ces étranges vasas!
A la fin de la journée vers 17h, bien fatigué, toute l’équipe prend le chemin de retour
pour grimper dans le 4×4 pour rentrer à la « maison »
Apres toutes ces longues journées qui ce prolongent au son de la guitare et des jeux de cartes, nous distribuons les dernières granules homéopathiques pour tomber enfin dans un profond sommeil de courte duré…
Nous sommes vraiment extrêmement bien accompagné par l’équipe locale de: Martial, Rova, Onja et Charles – les responsables de l’association CICAFE. En plus il y a une équipe technique, des chauffeurs l’équipe de la cuisine et nous sommes sous bonnes gardes, car chaque nuit deux anges gardiens de la gendarmerie viennent faire des rondses autour l’école avec leurs kalachnikovs !
Mais nous les accompagnants avons aussi le privilège de participer à l’organisation, faire la vaisselle pour 50 personnes avec nos lampes frontales, les mains dans de grandes bassines et les pieds dans la boue.
Nikolaï & David
Atelier d’écriture avec les locaux.
Il y deux jours nous avons fait quelques jeux d’écriture, les vasas et les locaux ensemble.
Nos vasas qui ont la particularité d’être des vasas qui vont à l’école Steiner, d’être des vasas dont on écoute avec amour et attention les états d’âmes qu’ils traversent depuis leurs plus tendre enfance n’étaient pas tous enthousiasmés par ce projet, par contre les locaux qui n’ont connu à l’école que les coups des professeurs et l’obligation de répéter comme un perroquet tout ce qui est écrit au tableau, étaient complètement excités et enthousiasmés par ces nouvelles fenêtres, perspectives qui s’ouvraient devant eux : écrire pour inventer, pour imaginer, pour s’amuser…
Nous avons donc réfléchis à comment leur donner un espace pendant la période du camp pour qu’ils puissent continuer à inventer, créer et écrire leurs mondes intérieurs.
Et nous avons pris la décision, que nos jeunes vasas iraient aux travaux du chantier sans les jeunes locaux (qui eux travaillent aux champs ou sur différents chantiers déjà toute l’année), leur permettant ainsi d’avoir du temps pour leurs nouvelles créativités tout juste découvertes !
Tout le groupe est ravi de cette décision, nos jeunes vasas sont heureux de pouvoir par leur présence soulager le groupe des jeunes locaux qui sont avec eux en prenant en charges leur travail et les jeunes locaux de pouvoir expérimenter des horizons si nouveaux et inconnus pour eux.
Voilà ; après cette petite introduction, nous vous proposons de partager avec vous un petit jeu d’écriture, le titre du jeu : Il y a 2000 ans
La consigne : chaque participant reçoit un objet et doit l’expliquer et le décrire comme s’il était un archéologue loufoque qui le découvre 2000 après, tout est possible dans cette description alors place à l’imagination !!!!!!
Les objets utilisés pour stimuler l’imagination sont des objets que chaque participants, les élèves de la 11ème ou les locaux ont apporté.
L’objet de Patricia, une jeune villageoise.
Une clochette attachée à une petite pince, cet objet à appartenu à Aurélia de la 11ème classe, son père l’avait fabriqué quand elle était toute petite et elle commençait à marcher partout, son père pinçait donc la clochette à sa salopette ce qui lui permettait de laisser courir Aurélia partout en toute tranquillité.
L’histoire de Patricia (sans connaître l’histoire d’Aurélia) :
2000 ans après
Cette clochette a appartenu au roi d’une très très ancienne population.
Ce roi utilisait cette pince clochette pour fermer son pagne.
Il était le seul à avoir une clochette pour fermer son pagne.
Ce qui fait que chaque fois qu’on entendait la clochette on savait que le roi allait bientôt arriver.
Et la population avertie de l’arrivée se prosternait sur le passage du roi.
L’objet de Liantsoa (qu’on prononce Liantsou)
Un petit pot en vers avec dedans des petites perles colorées et du fil.
C’est Nils de la 11ème qui a amené ce petit pot, parce que quand il était petit il aimait beaucoup faire des petits colliers ou bracelets.
2000 après
Ce petit pot de perles, c’était un médicamentent que tout le monde utilisait.
Il n’était pas nécessaire d’aller chez le médecin, car tout le monde savait comment utiliser les perles.
On les enfilait sur un fil et après on les attachait au gros orteil du pied.
Après cinq minutes seulement la maladie disparaissait.
Par exemple pour les maux de tête il fallait enfiler 10 perles bleues.
Et pour les maux de ventre 15 perles rouges toujours attachées au gros orteil.
Et tout le monde savait comment utiliser ce petit pot de médicament.
C’était dans la région du Sud-Est de Madagascar, au pays des Baobabs.
Et c’est pour ça que les baobabs ont poussé là-bas.
Car se sont les perles jaunes qui se sont perdue dans la terre et qui ont poussé pour devenir des baobabs.
Seid sechs Tagen sind wir nun in Madagaskar – jeder Tag ein Wunder, jeder Tag voller Ueberraschungen.
Heute Morgen waren wieder ab 5 Uhr die ersten Geräusche aus der Küche zu hören : Leckere Ananas-Bananen-Kuchen wurden da für den Geburtstag einer unserer Schülerinen gebacken, der Essraum mit vielen unbekannten Blumen geschmückt. Ueberhaupt überbietet sich die Küche jeden Tag wieder – trotz der sehr einfachen Ausrüstung – alles auf dem Feuer unter einem kleinen Blechdach… Maniok, Süsskartoffeln, Taro, und natürlich jede Menge Reis. Dazu Zebufleisch, grüne Chillisosse, in Pfeffer geröstete Maiskolben, stappelweise Pfannkuchen … Lecker, lecker… Und dazu immer ein Berg von Früchten : Ananas, Kakis, Bananen, Passionsfrüchte, Guaven, Mandarinen, Orangen, Birnen – und alles frisch vom Baum…
Aber genug gegessen – nach unserem langen Wochenende, an dem wir viel herumgekommen sind, gings heute wieder an die Arbeit. Mit der Schaufel auf der Schulter – ein einem schmalen sehr langen Spaten ähnlichen schweren Gerät – zogen wir los. Hinunter ins Dorf, beim « Metzger » vorbei, über die Strasse, den nächsten Hügel hoch und wieder hinunter. Vorbei an der Reismühle, vorbei an kleinen Bauernhöfen, in denen die Menschen ihre Erdnüsse und den gerade geernteten Reis trocknen.
Die Wasserzisterne mit etwa 10 Kubikmetern wurde fertigbetoniert und dann ging es wieder ans Zuschaufeln der Kanäle – nach einigen Regenschauern gestern, heute all das unter einer seeeehr aktiven Sonne. Die letzten 300m mussten die letzten Gräben noch ausgehoben und das Rohr verlegt werden, durch Maniokfelder, zwischen Guavenbäumen hindurch, steile Hügel hinauf. Ich selber fand mich in einem Bachbett wieder, nicht ganz einfach das Rohr wenigstens 30 unter den Bach zu bekommen ;-). Aber eine schöne Abwechslung die Füsse im frischen Wasser zwischen den Schlingpflanzen zu haben.
Alles in allem also wieder ein wunderschöner Tag auch mit vielen tiefen Gesprächen mit unserem Team der CICAFE, der Organisation die es auf madagasischen Seite möglich macht, dass wir hier sind – überhaupt sind wir wirklich toll betreut, neben Marcial, Rova, Charles und Onja vom Orgateam und allen Küchenmitarbeitern gibt es noch Chauffeure, Techniker und jede Nacht zwei Gendarmen, die mit ihren Kalaschnikows bald nach dem Abendessen ihre Runden um unser Lager ziehen.
Aber viele Gedanken kommen auf, viele der hiesigen Probleme sind ständig in unseren Köpfen und man sucht nach Ideen, Lösungen. Hier auf dem Land ist – ausser der Erosion, gegen die wenig getan wird, bzw. die durch die Wirtschaftweise der Bauern und die totale Abholzung immer mehr wird – das Leben friedlich und wenn auch arm, so doch durchaus erfüllt und scheinbar glücklich. Aber schon in der nächsten kleinen Stadt, in der wir vorgestern auf dem Markt waren, spürt man die extreme Armut an allen Ecken und Enden… Viele Teufelskreise scheinen sich hier miteinander so eng verflochten zu haben, das keiner mehr den Ausweg finden kann. Und tatsächlich wissen auch wir keinen Rat, wenn es z.B. um den Plastikabfall geht. Wohin damit ? Vor der Schule vergraben ? Hinter der Schule verbrennen ? Beides keine Lösung, aber wohin sonst ? Hier auf dem Land gibt es ausser unseren Plastikflaschen fürs Trinkwasser immerhin noch fast keine Verpackung…
Ja sowohl wir Lehrer, als auch unsere Schüler und die Jugendlichen aus dem Dorf können wirklich von Glück sprechen, dass wir all das hier erleben dürfen. Weltenhorizonte werden aufgetan. Man spürt das Leben, man spürt die Energie, die in uns steckt, die Energie, das Leben in die Hand nehmen zu wollen. Freude am Einfachen, Freude an der Natur und ihren Geschenken, Freude am Lachen der Kinder, der Erwachsenen.
So bin ich gespannt, was uns in den nächsten Tagen hier noch alles erwartet. Gerade sind wir im Internet auf die erste Waldorfinitiative in Madagaskar gestossen – wir hoffen, dass wir den Weg dorthin finden – eigentlich gleich um die Ecke, aber die Strassen sind so schlecht…
Nikolaï